Un dirigeant se doit de s’adapter à n’importe quelle situation aussi critique et délicate qu’elle soit. Il peut se retrouver dans des situations tumultueuses, dans lesquelles il ne trouvera certainement pas des réponses évidentes ni effectuer de choix évidents en vue de faire la bonne chose. Mais vu que, c’est le seul qui est habilité à pouvoir faire certaines, c’est là qu’intervient sa dimension de dirigeant pour faire face aux nombreux défis qu’il doit solutionner dans le but de remettre la machine en route le plus rapidement possible. Voici les 6 malaisances que le dirigeant doit s’habituer à vivre, gérer et supporter chaque jour :
1. Les défaillances non voulues et non intégrées
Un dirigeant est toujours triste et en colère d’apprendre qu’un client a été mal reçu dans une de ses structures, magasins … par les collaborateurs chargés de clientèle. Cela laisse penser que la formation est défaillante, mais il faut apprendre à supporter ceci, au lieu d’être sur la défensive et puis mettre en place un dispositif pour remédier à cette problématique.
2. Les montages tendancieux qui n’obéissent ni ne violent aucune règle
Tous ceux qui sont dans un comité de direction doivent comprendre qu’il y a certains montages qui doivent être faits ne violant aucune règle, mais qui ne respectent aucune règle non plus, c’est de l’exploitation disponible pour pouvoir régler des situations et être capable de délivrer du résultat. Cela peut sembler choquant, mais si vous ne vous accommodez pas avec cette malaisance, vous risquez de devenir très naïf et fébrile pour espérer vous élever à la dimension de dirigeant.
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3. La violation flagrante des règles en vue de délivrer du résultat
Lors de la mise en place des procédures au sein d’une organisation, il y a souvent des exceptions, ces dernières sont mesurables par le DG ou un membre de comité de direction ou par le PCA. Ceux qui sont à la dimension de dirigeant ont l’autorisation de briser les règles car ils ont l’obligation de délivrer du résultat.
4. Vivre tout le contraire de ce qu’on vous enseigne dans les grandes écoles
Généralement, vous vivez tout le contraire de ce qu’on vous enseigne dans les écoles de commerce et de management. Et très souvent, la réalité du terrain est différente. Au fur et à mesure que vous construirez votre propre expérience, certaines choses qui semblaient évidentes deviennent improbables. C’est le propre du business, les choses ne sont pas figées et il faudra s’adapter et gérer tout type de situations et de pressions, parce que c’est le quotidien d’un dirigeant.
5. La tolérance de l’arbitraire et de l’absurde en vue de pouvoir obtenir du résultat
Lorsqu’une situation est présentée à un dirigeant, l’arbitrage s’impose indirectement à lui, des choix devront s’opérer et indirectement l’arbitrage s’impose indirectement à lui. Alors, ces choix pouvant induire à des erreurs peuvent paraitre arbitraires voire absurdes pour le commun des mortels. En effet, il a le courage de commettre des erreurs car peu importe la criticité des enjeux, les impressions qui lui sont soumises par son équipe le poussent à trancher. Ces impressions doivent entrainer des décisions qui peuvent être contradictoires, raison pour laquelle l’arbitrage est souvent arbitraire. Quand bien même, il est dans l’obligation de prendre des décisions et “inventer ”une solution qui va lui permettre d’obtenir du résultat.
Imaginons que vous ayez des usines dans une zone dite insurgée par une organisation terroriste, mais que devez tout de même continuer à produire du résultat pour vos actionnaires. Vous allez certainement être amené à payer un impôt d’extorsion à cette organisation, malgré l’absurdité de la situation. Cela fait partie des choses extrêmes qui peuvent arriver.
6. Les concessions qui vous font croire que vous ne vous reconnaissez plus
Être à la dimension de dirigeant va vous conduire à faire quelques concessions qui ne vous rendront peut-être pas fier. Comme par exemple, votre politique ne voudrait peut-être pas qu’on verse de pot de vin. Mais si le business risque de s’écroule pour cela, il faudra faire des montages pour relever ce défi. Un autre exemple personnel, vous avez promis d’être présent pour l’anniversaire de votre enfant, et le moment venu, vous avez une obligation de présence professionnelle… Vous pouvez avoir le sentiment de ne plus respecter vos propres valeurs et avoir du mal à vous regarder devant le miroir, mais ceci fait partie du job dirigeant.
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Dirigeant : 6 règles d'or pour améliorer votre capacité d'arbitrage - H&C EXECUTIVE EDUCATION
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